SUD KIVU/SÉCURITÉ : Bukavu en crise : Bain de sang lors d'un meeting et menace des caches d'armes.

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REDACTION 14 sept. 2024

SUD KIVU/SÉCURITÉ : Bukavu en crise : Bain de sang lors d'un meeting et menace des caches d'armes.

La ville de Bukavu traverse une crise humanitaire et sécuritaire sans précédent. Le meeting organisé les vaillants AFC/M23 ce 27 février 2025 à la Place de l’Indépendance s’est transformé en un véritable drame, accentuant la détresse de population déjà épuisée par l’insécurité et les violences. Selon le M23/AFC, qui contrôle la ville il y a deux semaines et organise cet événement public, 11 personnes ont perdu la vie et 65 autres ont été blessées, dont 6 grièvement. D’autres sources avancent un bilan encore plus lourd : 12 morts et plus de 70 blessés sur le champ.

Un climat de terreur et une population prise en otage ?

Alors que les habitants de Bukavu tentent de survivre dans un contexte de peur permanente, malgré le soulagement qu’apporte les « Révolutionnaires », ce massacre ravive les tensions et la question de la responsabilité. Pour le gouvernement de Kinshasa, les coupables sont tout désignés : les forces occupantes. Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais, a accusé le M23/AFC dans une publication sur X (ancien Twitter) :

« Obliger une population à assister sous contrainte à un meeting sous haute surveillance de l’armée rwandaise, déclencher une explosion après le départ des organisateurs, tirer sur la foule puis chercher un coupable ailleurs… C’est une autre forme de poison rwandais. »

Des images circulant sur les réseaux sociaux, dont les vidéos actives de l’évènement, montreraient des hommes en uniforme, dont l’appartenance n’est pas jusqu’à présent attribuée aux membres du M23/AFC, lançant un objet avant l’explosion.

De son côté, le M23/AFC prétend enquêter pour retrouver les responsables. Corneille Nangaa, Coordonnateur du mouvement « actif depuis la cité de Bunagana », a déclaré que l’auteur présumé des explosions figurait parmi les morts. Il affirme que cet attentat viserait à discréditer son organisation.

L’urgence d’une désescalade et la menace des caches d’armes

Ce drame met en lumière une réalité encore plus préoccupante : la prolifération des armes à Bukavu. Alors que la population endure déjà des privations extrêmes, la présence de caches d’armes clandestines ne fait qu’aggraver la situation, menaçant la sécurité de tous. Ces stocks illégaux, disséminés dans la ville, constituent un danger permanent et favorisent des attaques imprévisibles.

Il est urgent que toutes les parties impliquées prennent leurs responsabilités pour éviter d’autres tragédies. La population de Bukavu a déjà trop souffert depuis des décennies. « Nous avons besoin de paix, pas de balles et d’explosions. Toute complicité dans le maintien de caches d’armes ou dans l’exploitation du chaos ne fait que nous enfoncer dans un cycle de violences sans fin et des rivalités inutiles » ; s’exprime-t-on lors de l’évacuations des corps victimes de ce drame.

Les habitants, pris en étau entre des forces qui s’accusent mutuellement, méritent mieux qu’une vie marquée par la peur et l’incertitude. Ces habitants appellent à une solution politique et sécuritaire durable pour mettre fin à cette spirale infernale à l’Est de la République Démocratique du Congo.

La Rédaction.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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