Nord Kivu/Sécurité/ Société : Une attaque rebelle contre la MONUSCO : entre tragédie et causes profondes de la résistance

... ...
REDACTION 14 sept. 2024

Nord Kivu/Sécurité/ Société : Une attaque rebelle contre la MONUSCO : entre tragédie et causes profondes de la résistance

Le samedi 25 janvier 2025, un blindé de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a été détruit lors d’une attaque des rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23)à la l'ouest de Goma.

L’incident, survenu à Kasengeshi, dans le territoire de Masisi, résulte d’un tir d’obus en provenance de la colline de Ngwiro, située dans la province voisine du Sud-Kivu. Ce nouvel épisode de violence soulève une fois de plus des interrogations sur les causes profondes de la résistance des forces du Rwanda masquée en M23-AFC ses alliés sur le sol de l’est de la RDC.

Un lourd bilan humain et des combats intenses

D’après des sources fiables, l’attaque a coûté la vie à deux Casques bleus uruguayens, tandis que quatre autres membres de la mission ont été grièvement blessés ; admis déjà dans des structures sanitaires appropriées, Parallèlement, des affrontements intenses entre les forces loyalistes congolaises et les rebelles du M23 ont secoué la ligne de front à l’ouest de Goma, à quelques heures après l’annonce officielle de l'assassinat du Général Major Peter Cirimwami Nkuba, Gouverneur a.i du Nord Kivu, « mort debout sur la ligne de front » contre l’armée rwandaise.

Les détonations d’armes lourdes et légères ont retenti jusque dans le centre-ville de Goma, illustrant l’intensité des combats ; ce qui a aggravé la panique à la population dans tous les coins.

Selon d’autres informations, le M23 aurait tenté une infiltration stratégique dans la ville de Goma en passant par le parc national des Virunga durant la nuit de vendredi à samedi. Les forces loyalistes, alertées à temps, ont répondu avec fermeté, engageant les rebelles dans de violents affrontements sans repos. Parlera-t-on d'une correction et d’une punition ?

Les causes de la résistance des rebelles

L’attaque de ce samedi reflète la résilience des groupes armés dans une région marquée par des décennies d’instabilité. Plusieurs facteurs alimentent cette résistance :

Enjeux économiques et exploitation des ressources naturelles

La richesse en minerais dans l’est de la RDC, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, demeure un moteur essentiel des conflits. Le contrôle des mines d’or, de coltan et d’autres ressources stratégiques alimente les finances des groupes armés, leur permettant d’entretenir leurs réseaux.

Faiblesse institutionnelle et sécurité défaillante

La capacité limitée de l’État congolais à sécuriser ses frontières et à protéger les populations rurales a permis aux groupes rebelles de s’enraciner dans certaines zones. Les vastes territoires non contrôlés par l’État constituent des refuges pour ces milices. En plus de la corruption accrue dans la gestion, l'i justice s’ajoute.

Conflits d’intérêts régionaux

Le soutien présumé de certains pays voisins aux groupes armés, pour n’indexer que le Rwanda, contribue à entretenir leur résistance ; la communauté enregistre des pertes en vies humaines. Bien que souvent démenties, des allégations de financements et de fournitures d’armes renforcent les soupçons autour d’une implication régionale en Afrique.

Absence de solutions politiques durables

Malgré plusieurs accords de paix signés dans le passé, (Luanda, Naïrobi, Adis Abeba), la plupart n’ont pas réussi à résoudre les causes profondes du conflit, notamment les problèmes de gouvernance, de représentation politique et d’accès équitable aux ressources naturelles du pays. L'on signale l’exploitation illégale et artisanale et la municipalité des groupes rebelles.

Les conséquences pour les civils et les appels à l’action internationale

Ces violences incessantes plongent les civils dans une détresse inimaginable. Des milliers de familles sont contraintes de fuir leurs foyers, abandonnant tout derrière elles pour trouver refuge dans des camps aux conditions précaires. L’insécurité alimentaire et sanitaire s’aggrave, laissant des populations entières à la merci de l’aide humanitaire. Comme Monsieur Mario Ngavo, activiste des droit de l'homme, répétera : « Toute la ville de Goma est devenue un site de déplacés ; partout des abris, partout des sinistrés ; et aucune probabilité de retour au bercail ».

Face à cette situation, la communauté internationale est appelée à réagir avec fermeté. Il est urgent de condamner ces attaques, de renforcer les sanctions contre les soutiens aux groupes armés et de redoubler d’efforts pour appuyer une paix durable en RDC, « plongée dans le sang il y a plus de trois décennies. »

Les récents événements rappellent tragiquement que la stabilité dans l’est du Congo passe par une approche globale, alliant sécurité, justice, développement et dialogue régional. Tant que ces défis ne seront pas relevés, le spectre des violences continuera de hanter cette région aux immenses potentiels inexplorés, et tant les pillages, les tueries seront enregistrés comme c’est le cas des casques bleus à l’ouest de Goma.

J-Rostand VUSANGI M,

 

 

 

 

 

 

Envoyer mail?